Septembre sans attendre, de Jonas Trueba

 

 

SEPTEMBRE SANS ATTENDRE, de JONAS TRUEBA – 3/10/24-

Présentation de Marion Magnard

Vous avez vu « Le charme discret de la Bourgeoisie » et « Belle de jour » du réalisateur espagnol Luis BUNUEL, « Tout sur ma mère » et « Talons Aiguilles » du réalisateur espagnol Pedro ALMODOVAR, « CRIA CUERVOS » de Carlos SAURA, réalisateur espagnol, et vous allez découvrir ce soir le plus Rohmerien des cinéastes espagnols, Jonas TRUEBA, dans « Septembre sans attendre » son 8ème   film, présenté à Cannes 2024 dans la quinzaine des réalisateurs.

Jonas TRUEBA est né à Madrid en 1981. Comédien puis réalisateur, c’est la 3ème fois qu’il réunit devant sa caméra sa compagne l’actrice Itsano ARANA et l’acteur Vito SANZ.

Il raconte : « Je voulais faire le film avec eux deux formant un couple pour la 3ème fois, après « Eva en août » où ils se rencontraient et « Venez voir » où ils étaient mariés, et utiliser les mêmes acteurs pour faire quelque chose de similaire mais différemment. Et je voulais aussi les associer à l’écriture, j’avais besoin de compagnie pour rire de mes erreurs et de mes angoisses. Et j’ai voulu pour la 1ère fois intégrer dans mon film mon héritage familial, le cinéma classique et une certaine idée de la comédie ».

Pour « l’héritage familial », il a choisi son père, Fernando TRUEBA, lui-même réalisateur et scénariste, pour jouer le père d’Itsano ARANA.

Pour « le cinéma classique », vous n’aurez pas de peine à retrouver les traces aussi bien de George Cukor et Howard Hawks que de Godard et Truffaut. Et Trueba prend plaisir à évoquer, dans les dialogues ou à l’image, les livres et les films qui l’ont marqués.

Quant à la comédie, elle est « douce-amère », car le film est aussi une méditation sur le temps qui passe, sur l’existence qui est soumise à des répétitions, à la reprise, ou non, du chemin à parcourir.

Itsano Arana campe une épouse au charme un peu arrogant, à la Kattarine Heppburn , et la bonhommie de son mari Vito Sanz rappelle un peu James Stewart.

Un spectateur rebuté par l’évocation de « La Répétition » de Kierkegaard (comme Rohmer avait cité Pascal dans ma nuit chez Maud) a déclaré que « c’était un film  pour lecteurs de Télérama », mais d’autres spectateurs et la totalité de la Critique parlent d’un petit bijou d’humour, de délicatesse et d’émotion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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