L’Innocent, Louis Garrel
Le film de ce soir nous invite à revoir un certain nombre de nos représentations sur le cinéaste et l’acteur qu’est Louis Garrel, je vous propose de revenir sur 3 d’entre elles.
1ère représentation : Louis Garrel est un cinéaste parisien, les films qu’il a tournés et dans lesquels il joue sont pour la plupart situés dans la capitale. Or le film de ce soir témoigne de son coup de cœur pour notre région, il a entièrement été tourné à Lyon, notamment dans les ruelles du Vieux Lyon, et dans les environs (en Isère, à Givors, à la prison de Corbas, et même dans l’Ain, aux Echets), c’est pourquoi il a d’ailleurs fait l’ouverture du festival Lumière.
2ème représentation : Louis Garrel est associé au genre de la comédie romantique, voire de la comédie musicale quand il tourne avec Christophe Honoré par exemple. L’Innocent, lui, est un film qui mélange les genres. Son point de départ est autobiographique puisque la mère du réalisateur, Brigitte SY, a animé des ateliers théâtre en prison et épousé un prisonnier, histoire qu’elle a d’ailleurs raconté de son point de vue dans un film intitulé Les mains libres. LG reprend cette histoire selon le point de vue du fils, mais sans recherche de réalisme, puisqu’il oriente le récit du côté de la comédie sentimentale et du film policier, aidé pour cela par le scénariste Tanguy Viel, auteur de romans policiers.
3ème représentation : Louis Garrel est associé à un cinéma un peu intellectuel et bobo, or il a voulu faire avec L’Innocent un film de « variété », comme on parle de chanson de variété. Vous entendrez d’ailleurs un certain nombre de tubes des années 80, dont celui qui ouvre et clot le film et qui ne manquera pas de vous coller aux oreilles quelques temps malgré vous.
Bonne séance, qui devrait donc vous permettre de revisiter l’œuvre d’un des beaux gosses du cinéma français d’aujourd’hui !