La petite vadrouille, de Bruno Podalydes

LA PETITE VADROUILLE- réalisateur Bruno PODALYDES – 11 juillet 2024   –

Présentation Marion Magnard

 

Bruno PODALYDES est né en 1961 dans une famille à l’ancienne, celle où trois générations vivent dans la même demeure. La grand-mère maternelle veuve très jeune, avec 3 enfants, tient à Versailles une grande librairie. Plus tard, elle accueille dans sa maison sa fille professeur d’anglais et son mari pharmacien d’origine grecque, né en Algérie fils de parents pieds noirs.

Bruno a un premier frère, Denis, né en 1963. Ils partagent chambre et jeux. La grand-mère et la mère leur donnent l’accès à tous les livres et le père cinéphile leur fait découvrir tous les films. Sous cette double influence, et encouragés par les adultes qui s’intéressent à leurs créations, Bruno et Denis inventent toutes sortes de jeux, des spectacles de théâtre ou de marionnettes, des mises en scène, des émissions de radios, des diaporamas. Deux autres frères, Eric et Laurent, naissent en 1969 et 1972. La vie est joyeuse et très animée, une famille très gaie et aimant plaisanter, mais avec de discussions orageuses entre les parents, le père étant giscardien et la mère socialiste.

Bruno est le scientifique et le terrien de la famille, il commence des études de biologie, puis est engagé par le service Publicité d’Air France et se consacre ensuite totalement au cinéma. Son premier moyen métrage, « Versaille Chantiers » est très bien accueilli ainsi que les nombreux films qui ont suivis… Denis le littéraire, le bosseur, fait hypokhâgne, khâgne, puis c’est le Conservatoire et le parcours que vous connaissez à la Comédie Francaise et au Cinéma. Eric entame une carrière prometteuse de comédien, dramatiquement interrompue par son suicide. Bouleversés les deux frères ainés intègrent Laurent dans leur binôme et il devient leur assistant, étroitement lié à toutes leurs activités. Les Podalydès travaillent en famille et beaucoup des scénarios de Bruno, souvent co-écrits et joués par Bruno et Denis, sont pêchés dans le vivier de leurs souvenirs de famille. Souvenez-vous de « Liberté Oléron !

C’est aussi le cas de « la petite vadrouille », née d’une escapade familiale sur les canaux du Midi. Et Bruno nous raconte : « J’aime flotter, même si le bateau reste au quai. Quand j’étais enfant mon grand plaisir était de faire un radeau dans le jardin avec quelques planches, je prenais mon gouter et je partais au long cours. C’est dans la franche imagination que le voyage commence. Et je suis un lent. Au Lycée les copains chantaient du Gilbert Becaud, M. 100 000 volts, et moi du Georges Moustaki, M. 1 volt ! Le faible courant du canal me convient parfaitement et ce que j’aime au cinéma, c’est éprouver le temps des autres ».

Et dans cette petite vadrouille, le réalisateur nous mène en bateau avec sa famille de comédiens, Denis, lui-même, une excellente Sandrine Kiberlain, auxquels il a joint un Daniel Auteuil qui vous surprendra. Et vous retrouverez l’humanisme chaleureux et l’humour malicieux de Bruno Podalydès…