Conclave, d’Edward Berger

 

 

CONCLAVE, d’EdWARD BERGER – 2 janvier 2025 – Pres. Marion Magnard

En ce jour du 2 janvier 2025, TOILES-EMOI vous présente tous ses meilleurs vœux, auxquels je me permets d’ajouter un très gros souhait : que la nouvelle année soit pacificatrice, mais malheureusement je crains qu’il ne soit qu’une utopie…

Je me suis proposée pour la présentation du film CONCLAVE d’une part parce que j’avais gardé un bon souvenir d’ Habemus papam, de Nanni Moretti, sorti en 2011, avec l’excellent et regretté Michel Piccoli et d’autre part que j’étais curieuse de découvrir comment le  réalisateur allemand Edward BERGER avait conçu sur le même thème un film qu’on disait tout à fait différent.

Edward BERGER est né en Allemagne de l’Ouest en 1970. Et c’est en Allemagne réunifiée qu’il fait des études de Cinéma. Désireux d’une carrière internationale, il va compléter sa formation à New-York. Il commence ensuite la réalisation par des films et des séries pour les Télévisions anglo-américaines et pour Netflix.

En 2022, il réalise une adaptation d’à l’ouest rien de nouveau, le roman de son compatriote Erich Marie Remarque, film très bien accueilli aux USA où il obtient l’Oscar du meilleur film international. En 2024, il adapte Conclave, le roman de l’écrivain anglais Robert HARRIS. Je me documente donc sur ce roman et là je découvre que nous allons dans le film être plus proches de la Conspiration du Caire de Tarik SALEH que d’Habemus papam.

BERGER a choisi de réaliser un thriller palpitant dans le monde ultra-secret d’une élection au Vatican, avec un scénario diabolique, un film sur la lutte pour le pouvoir au cœur de tous les mondes, qu’ils soient politiques, religieux, ou économiques. Tractations, scandales, mensonges, rebondissements s’enchevètrent, dans la splendide architecture du Vatican. Vous découvrirez comment on vit (et meurt) dans ces lieux et vous admirerez la technique du réalisateur dans les jeux des lignes de fuite et des couleurs. Quant à la musique de Volker Bertelman, elle est en parfaite harmonie avec le scénario.

Pour la distribution, BERGER a choisi les meilleurs des acteurs canadiens, italiens, anglais, américains. Pour ne pas alourdir mon propos, je n’en citerai que deux : Ralph Fiennes magnifique en homme d’Eglise dévoué, intègre mais fatigué, en proie au doute, allant jusqu’au bout de sa tâche ( très différent de son rôle d’affreux nazi dans la liste de Schindler). L’autre acteur , c’est une actrice, Isabella Rossellini, superbe dans son rôle de Sœur Agnès, droite, audacieuse et féministe.

Peut être un Oscar pour CONCLAVE ?